l'acharnement thérapeutique

faut-il s'archarner a laisser les gens souffrir pour le bien de la sciences sachant que rien ne peut les sauver et de plus on ne laide pas vraiment et les souffrances inutiles sont pour lui et les trois quart du temps a son insue es- ce normale???

Comme j'avais pu commencé à en parler dans le sujet sur l'euthanasie, l'acharnement thérapeutique est un autre problème à considérer dans la prise en charge du malade !

L'acharnement thérapeutique consiste à mettre en place tous les moyens possibles pour préserver la vie, le plus longtemps possible !

2 points de vue se posent :
- la vie à tout prix
- le respect de la nature humaine et de l'individu lui même.

La vie à tout prix, OUI, mais à quel prix ??? Celui d'une vie belle, avec un espoir d'effacer l'incident de parcours qui nous amène à parler d'acharnement thérapeutique, ou celui du handicap qui vous rendra dépendant jusqu'à la fin de vos jours !

Une vieille dame de 95ans arrive dans un service de soins et présente un très mauvais état général. Elle cherche sa respiration, ne répond pas aux questions que vous lui posez, mais son regard en dit long... je pense qu'elle sait qu'elle va mourrir ! Elle doit être opérée d'un hématome important au niveau de la jambe. Après l'intervention, l'infirmière qui s'est occupée d'elle en salle de réveil, vous dit qu'elle ne sait pas si elle passera la nuit ! Le médecin anesthésiste précise sur la prescription "Ne pas prevenir le SAMU en cas de problème". Son état ne nécessite que l'administration d'antalgiques pour soulager sa douleur. Elle mourra 7j plus tard. Mais l'acharnement thérapeutique n'a-t-il pas commencé avec la programmation de l'intervention ? On savait qu'elle n'irait pas loin vu l'état dans lequel elle est arrivée, alors était-ce un sursit, ou l'a-t-on fait mourrir plus vite?

2 histoires presque similaires :
-un jeune homme de 16ans, un beau matin de décembre est en train de se laver les dents avant d'aller au lycée. Tout à coup il s'écroule, sa mère ne réagit pas tout de suite, mais commence à s'inquiéter de ne pas le voir partir après plusieurs minutes. Elle réalise qu'il ne respire plus et que son coeur s'est arreté ! Les pompiers arrivent quelques minutes plus tard accompagnés de 2 médecins qui commencent la réanimation, arrive ensuite le SAMU. Le coeur montre des signes d'activités, il se remet en marche puis s'arrete de nouveau. On aura tenté de le réanimer pendant près de 3/4 d'heure mais en vain ...

-un jeune enfant de 15 mois est en garde chez sa nourrice. Elle se prépare à le changer. C'est un enfant plein de dynamisme et très joueur. La nourrice se retourne pour prendre une couche dans la réserve. L'enfant qui gigotte, tombe alors de la table à langer et tape la tête la 1ère, sur le sol. Il perd connaissance et est transporté d'urgence à l'hôpital. Son état se dégradera pendant quelques jours. Après un coma où une assistance respiratoire fût mise en place, il se réveilla. Il a 20ans aujourd'hui, vit dans une structure spécialisée, passe son temps dans un fauteuil coquillé, ne parle pas, mais sourrit quand vous lui apportez un peu de tendresse.

Dans certains cas, il est très difficile de ne pas s'acharner à redonner la vie. Le 1er jeune homme dont je vous ai parlé a surement eu plus de chance que le 2eme. Mais il faut prendre en compte le fait que les gens qui réaniment, ont parfois beaucoup de pressions : celle de l'entourrage du patient, de leurs collègues, et parfois leurs propres convictions religieuses. L'américanisation du système fait que les gens sont de plus en plus procéduriers et les médecins n'osent pas prendre le risque de laisser mourrir les gens.
Certains parents préfèrent aussi voir leur enfant handicapé mais en vie, plutôt que mort dans un cimetière ! C'est compréhensible, mais ils ne se rendent pas toujours compte que c'est eux qui vont en payer le prix !